(Originalement publié le 31 juillet 2012 sur la page Facebook de kinephanos.ca)
Inspiré du genre populaire « wuxia » (le film de cape et d’épée chinois), Blood Letter est un film historique et d’arts martiaux vietnamiens à grand déploiement qui surprend par la maîtrise des combats et du drame. Contrairement à Dragon, les personnages sont toutefois plus stéréotypés. On sourit quand le méchant vêtu de noir (à la Darth Vader), et affichant fièrement une cicatrice traversant l’œil (comme Anakin), se craque le coup. Et on rit encore plus quand une épaulette de son armure bouge trop légèrement au moindre coup de vent. Tant pis, le plaisir est au rendez-vous. Le rythme du scénario manque de souffle cependant. Hormis les paysages superbes et la musique grandiose de Christopher Wong lors de la scène d’introduction, on reste perplexe quant à la qualité des effets visuels en image de synthèse, ce qui laisse craindre le pire. Heureusement, il y en aura beaucoup moins par la suite. Aussi, le dosage est inégal entre les scènes d’action, et les scènes qui servent à véhiculer des informations essentielles au récit. Ce qui crée certaines longueurs qui contrastent avec les chorégraphies des combats finement menées (à la Crouching Tiger Hidden Dragon). Quand même, probablement le meilleur « wuxia » vietnamien jusqu’à présent à Fantasia (j’ai été déçu de Dragon avec Donnie Yen).