(Originalement publié le 21 juillet 2012 sur la page Facebook de kinephanos.ca)
L’histoire est simple, comme la plupart des films de kung-fu. Le maître du kung-fu Pai Mei est vaincu par les frères Hung (Gordon Liu) et Wu. Le Lotus Blanc veut se venger et tue tous les responsables, sauf Hung et sa soeur enceinte qui partent se cacher. Un seul mot réussit à qualifier ce film : « kinky ». En effet, drôle et volontairement burlesque, le frère survivant doit absolument apprivoiser son côté féminin s’il veut vaincre le Lotus (parce que Hung veut évidemment, à son tour, se venger), alors que les parties vulnérables du Lotus Blanc se déplacent dans son corps (oui! oui!). Ce qui crée des situations de type slapstick plutôt marrantes où les personnages défient les lois de la gravité, et du bon sens, cela dit à notre plus grand plaisir. Ajoutez-y le jeu caricatural du Lotus, bien rendu par Gordon Liu dans Kill Bill 2 (rappelez-vous du sage aux cheveux blanc), et vous avez Fists of the White Lotus. Pas étonnant que Tarantino ait été influencé par le « coolness » des productions Shaw Brothers. La copie 35mm projetée à Fantasia est la dernière encore dans un état respectable.