(Originalement publié le 31 juillet 2012 sur la page Facebook de kinephanos.ca)
J’ai détesté. Je nuance un peu. J’étais très curieux de voir ce film japonais, réalisé par un Américain, John Cairns, résidant au Japon depuis 10 ans. On dit qu’il a réinventé le genre du film de zombie. Mmmh, faut pas charrier! Il avoue lui-même être influencé par 28 Days Later de Boyle. Et ça se sent dans le rythme, et dans la musique. En effet, le rythme est lent, très lent. Rien cependant qui fasse peur à celui qui a déjà vu et aimé Five de Kiarostami, que j’ai adoré! Sur le fond il y aurait de quoi discuter pendant un bon moment. On pourrait aisément faire une lecture orientaliste en invoquant l’image du garçon blond, Billy, que l’on voit dans le film, comme une métaphore de l’Occident rejetée par le Japon. MAIS le choix de sa perruque rousse est discutable (oui! oui! Billy porte une perruque!), et il fait rire à chaque apparition, pas parce que c’est drôle! Et que dire des séquences d’animation qui n’ajoutent rien au récit, sauf le ralentir. On comprend les raisons et choix stylistiques de ces séquences, mais elles sont mal exploitées et mal intégrées dans le récit. Le « voice acting » de ces séquences est également horriblement monotone. Le montage des bruitages est maladroit. Le montage image est souvent bâclé. Les ambiances et la musique sont sur le même ton, créant une dynamique qui donne l’impression que rien n’évolue. La fin est toutefois surprenante et l’histoire de fond reste intrigante. Pour les amateurs du genre qui sauront peut-être apprécier les références.