Une cérémonie d’ouverture digne d’un spectacle rock avec les lumières qui bougent et les couleurs qui alternent, Otakuthon 2013 est lancé avec la prestation vocale de la gagnante d’Otakuthon Idol 2012. Quelques discours de bienvenue marquent ensuite le passage dans un autre monde tout aussi coloré que la scène devant nous, celui de la culture des fans d’anime, de manga et de culture japonaise.
Le consulat du Japon présente par ailleurs quelques activités, dont une cérémonie traditionnelle du thé (commentée en français et en anglais) ainsi qu’un atelier culinaire (présenté aujourd’hui à 17h Introduction to Japanese cuisine), mais c’est à peu près tout pour le volet traditionnel venant du Japon, puisque l’événement se consacre davantage à la sous-culture nippone, qui représente par ailleurs, même au Japon, un marché de niche, comme la culture geek l’est en Amérique du Nord par exemple.
Tout au long du week-end on retrouvera, entre autres, une série de panels et des ateliers sur des sujets variés (cosplay, l’industrie de l’anime, webcomics, la musique dans les jeux vidéo, etc.), animés par des amateurs passionnés et des invités d’honneurs, des activités telles qu’une mascarade où les meilleurs cosplayers viendront présenter leurs créations sous la forme d’une mise en scène, ainsi qu’une série projections d’animes pour tous les goûts. Mais VRAIMENT, pour tous les goûts, ciblant à la fois les jeunes filles (shojô), les jeunes garçons (shonen), et ceux et celles d’âge suffisamment mûr pour la lubricité offerte par le genre ecchi et hentai (notez que ces dernières projections ne sont offertes qu’aux individus de 16 et 18 ans et plus respectivement! Les cartes d’identité sont demandées à l’entrée). Il faut se rappeler qu’Otakuthon était au départ, il y a 8 ans, un festival d’anime et que donc, pour respecter ce mandat, des salles de projection sont ouvertes tout au long de l’événement. On y projette des anime, et non des animations japonaises, ni des exclusivités.
Puisque l’événement est davantage axé sur les fans, les vedettes y ont également leurs places, telles que des doubleurs américains, mais également un groupe rock japonais Moonstream, qui semblait avoir plusieurs groupies dans la salle lors de leurs présentations à la cérémonie d’ouverture (dont une juste derrière moi, qui était en larme). La culture des fans en ait une fascinante, et je ne me lasserai pas de l’observer et d’essayer de la comprendre davantage (c’est par ailleurs le sujet de ma thèse de doctorat…). Je retiendrai donc en conclusion de ce billet, une phrase de la présidente de l’événement qui exprime l’importance de :
« … companionship and camaraderie, to be experienced here, where virtual strangers gather based on a shared interest and the ability to understand each other. For three days, all of us help to create not just an event, but a culture, not learned, but lived, with instinctive understanding by those who engage themselve in it. Thank you for being a part of it ».
On peut affirmer ici, sans l’ombre d’un doute, que le « it » est le fandom propre à la culture otaku. Et puisque le volet commercial en ait un sous-jacent… il ne faut surtout pas oublier de faire un tour par la salle des exposants, où il y a des marchands, des artistes exhibant leurs talents d’illustrateurs et les booth d’autographes. Quel collectionneur ne voudrait pas quelques ajouts sur sa tablette de figurines…?