Entrevue avec Jules Falardeau, co-réalisateur de Journal de Bolivie: 50 ans après la mort du Che

Journal de Bolivie: 50 ans après la mort du Che est un documentaire québécois réalisé par Jules Falardeau et Jean-Philippe Nadeau-Marcoux. Le film suit un groupe de Boliviens qui décident de refaire la route empruntée par le célèbre révolutionnaire argentin Ernesto « Che » Guevara avant sa capture et son assassinat par les forces boliviennes aidées par la CIA.

Félix Brassard. Jules Falardeau, merci d’avoir accepté cette entrevue. Ma première question est la suivante : d’où t’est venu ton intérêt pour la figure du Che?

Jules Falardeau. Dans ma famille, c’est quand même une figure assez vivante, et pour mon père (1) et pour ma mère (2), donc j’avais déjà une connaissance du personnage. Mais quand je suis allé en Bolivie pour la première fois, en 2014, je ne connaissais pas grand-chose de ce pays à part le fait que j’avais eu un ami bolivien au primaire. Je savais que le Che avait écrit un Journal de Bolivie, qu’il avait foiré là-bas (dans sa tentative d’organiser une guérilla), mais je ne m’attendais pas à sentir autant l’omniprésence de la figure du Che. Par exemple, je suis allé dans un hôtel où il avait séjourné et il y avait une plaque, comme de quoi le Che avait séjourné dans cette chambre. Et chez les Boliviens, j’ai senti comme une sorte de sentiment de honte d’avoir été l’endroit qui n’a pas pu l’aider à concrétiser ses projets. Ça a mûri dans ma tête, et quand j’ai appris qu’il y aurait des commémorations, j’ai fait le tour des contacts que je m’étais faits là-bas. Entre autres, le grand-père d’une famille qui m’hébergeait, qui m’avait raconté qu’un détachement de soldats était parti du village où il habitait avec sa famille pour aller capturer le Che. Il avait alors 7 ou 8 ans et il était allé visiter les lieux des combats juste après. Je me suis donc dit : « j’ai accès à ces gens-là, il y a des commémorations, c’est un excellent prétexte », et à ce moment-là, même sans avoir de plan précis, j’étais convaincu qu’il y avait un film à faire. C’est parti comme ça.

FB. Et vous n’avez pas reçu de financement public pour faire votre film, vous avez dû avoir recours au sociofinancement. Peux-tu m’en dire un peu plus sur comment vous vous êtes donné les moyens nécessaires à cette aventure?

JF. On a fait une campagne sur La Ruche et on a fait un spectacle bénéfice. On a aussi reçu des dons personnels. En tout, on a ramassé environ 13 000$. Vivre en Bolivie ne nous a pas coûté très cher, on était hébergés dans des familles et on avait assez pour rester là deux mois. L’argent ramassé a surtout servi au tournage en tant que tel et à l’achat d’équipement. On avait déjà nos propres caméras. À partir de là, c’est de l’énergie, c’est de l’huile de bras. Une bonne part de la post-production, c’est nous-mêmes qui l’avons faite. Puis les productions Phare Bleu se sont ajoutées, ils nous ont amené une expertise supplémentaire. On a fait les démarches pour avoir des bourses, mais on n’a rien eu. Pour le mixage sonore, on avait besoin d’aide, Phare Bleu s’en est chargé, et ils nous ont aidé à libérer les droits d’archives. C’est un beau projet qui n’était pas payant pour personne (rires), mais qu’on est fiers d’avoir fait!

FB. C’est fait avec le cœur, d’abord et avant tout, et ça paraît. Pour le film vous étiez deux réalisateurs, toi et Jean-Philippe Nadeau-Marcoux. Sur le plan de la prise de décisions, comment vous procédiez?

JF. Au départ, c’était mon projet. J’en étais le producteur et le réalisateur, Jean-Philippe avait embarqué comme directeur photo. Mais à partir de là, on est deux mois dans le maquis, on traverse les épreuves ensemble, le film se construit avec nos deux cerveaux, donc assez vite, lorsqu’on fait le premier montage, je mets de côté mon ego personnel : on a souffert ensemble, on a rigolé ensemble, donc nous sommes tous les deux concepteurs du film. Pour faire le pont avec ce qu’on disait tantôt, le fait qu’on était une équipe de deux avec de l’équipement assez léger, je pense que ça nous a permis de capter des moments de vérité. Une équipe plus nombreuse aurait pu être intimidante, et on n’aurait pas eu la même rapidité d’intervention. On a pu capter la réalité comme elle était, le gros élément de mise en scène, « à la Perrault » (3), c’est de les avoir incités à faire le voyage.

FB. Comment vous vous êtes connus, toi et Jean-Philippe?

JF. C’est un collaborateur et un ami de Ben Tessier, ils ont créé des films ensemble : Le Camarade (sur Jean Corbo), Les gars du Front (sur les débuts du FLQ). Ils ont toujours distribué ensemble. Moi j’ai travaillé avec Ben sur des capsules. Quand je cherchais quelqu’un pour partir avec moi en Bolivie, j’ai approché les gens que je connaissais. Ben ça ne l’intéressait pas, il n’avait pas le temps. C’était quand même donner deux mois de son temps bénévole! Un autre de nos amis communs, Elias, ne pouvait donner que deux semaines. J’ai demandé à Ben si JP pouvait être intéressé, il m’a dit de l’appeler, ce que j’ai fait. Il m’a répondu : « j’ai jamais voyagé, j’ai jamais fait de documentaire, donc oui, je le fais! » (Rires) C’est le fun de partager la folie de quelqu’un. On a appris à travailler ensemble.

FB. Pendant ces deux mois de tournage, est-ce qu’il y a des anecdotes qui ne se seraient pas retrouvées dans le film et que tu aurais envie de partager?

JF. Évidemment, il y en a plusieurs. Deux exemples de moments qu’on a vécus et qu’on n’a pas filmés : un soir, on s’est arrêtés à Valle Grande et on a fait un feu. On était chez un ami de Juventud Libre (4), que j’avais rencontré en 2014 et qui est un fermier-sociologue. Il ne pouvait pas faire le voyage avec nous parce qu’il devait s’occuper de ses vaches, mais il voulait qu’on passe le voir parce qu’il avait un cadeau pour nous : le cadeau, c’était de l’alcool de maïs qu’il avait fabriqué. On se l’est partagé autour du feu. Au bout d’un moment JP est allé se coucher dans l’autobus, c’est là qu’on dormait. J’ai viré une brosse et j’ai jasé de politique avec (les Boliviens) pendant des heures. Le lendemain j’étais donc complètement scrap mais comme JP s’était couché tôt, il était en forme pour filmer et il a vu trois de nos amis qui chantaient sous un pont, pas loin de l’autobus. À ce moment-là, le lien de confiance (avec les Boliviens) était plus fort, la caméra ne les intimidait plus. Il a donc pu les filmer de très proche. Une autre anecdote qui est intéressante : en arrivant à la Higuera, à l’hôtel où Che Guevara a été assassiné, nos amis ne nous suivent pas et je ne comprenais pas au début pourquoi. Le prix d’entrée pour visiter l’hôtel est l’équivalent d’un dollar, et j’ai fini par comprendre que certains du groupe n’avaient pas les moyens de se le payer, et que les autres décidaient de ne pas y aller par solidarité. Rendus à Valle Grande, un des jeunes avec nous voulaient visiter la laverie où certains guérilleros étaient morts, alors il s’en va baratiner les deux filles qui travaillent à l’entrée. Il leur dit qu’ils sont avec deux cinéastes étrangers, etc., et ça a marché. Cet élément de pauvreté n’est pas visible au premier abord parce qu’il y a un sentiment d’égalité entre tous, mais il faut quand même le comprendre. Pour quelqu’un comme Rambo (surnom d’un des jeunes du groupe), c’était difficile d’être là. Mais il y avait un bel esprit de partage : quand on allait au resto, on négociait un prix pour le groupe.

FB. Cet esprit de camaraderie transparaît bien dans le film. Une question que je veux absolument te poser, c’est par rapport à la première du film, qui a eu lieu au Festival du Nouveau Cinéma latino-américain de La Havane, à Cuba. Pour deux cinéastes étrangers qui arrivent à Cuba avec un film sur le Che, ça doit être à la fois extraordinaire et terrifiant. Comment ça s’est passé?

JF. C’était une expérience fantastique! Je n’étais jamais allé à Cuba. Ça nous donne une sorte de confirmation, d’approbation, d’être sélectionné à ce festival-là qui n’est pas uniquement dédié à des films « sur le régime » (castriste) : il y a une grande diversité de films, les salles sont gigantesques, le public cubain est cultivé et cinéphile. Et nous on se retrouve là, à voir des films et à fumer des cigares dans la vieille Havane. Un vieux documentariste est venu voir notre film et quelqu’un nous a organisé un repas avec lui après. Il avait réalisé trois films sur le Che et il nous a dit qu’on était parvenus à renouveler la chose en passant par la vision du Che par d’autres gens et qu’il avait trouvé ça rafraichissant. Sinon, il y a des films extraordinaires qu’on a vu là-bas, des films argentins, des films brésiliens. Entre autres, un film censuré au Brésil, qui avait sans doute été financé sous Dilma Rousseff mais sorti sous Bolsonaro, une fresque historique à gros budget sur le guérillero Carlos Marighella, et qui ne laissait aucun doute sur son parti-pris pro-guérilla. Non seulement le film a été censuré mais en plus l’extrême-droite brésilienne a envoyé des centaines de trolls pour descendre le film sur IMDB. C’est mon film préféré de cette année!

FB. La première chose qui m’a frappé en regardant Journal de Bolivie, c’est l’assurance des individus filmés. Même s’il y a une grande variété de types entre des intellectuels et des travailleurs d’origine populaire, tout le monde parle de façon très assurée, on sent qu’ils ont tous une vision très ancrée du monde et de la politique. Est-ce qu’on peut parler d’un trait culturel, ou est-ce que c’est quelque chose de propre aux gens d’une certaine tendance politique?

JF. C’est la première fois qu’on me fait remarquer ça. C’est sûr que chacun y va de son analyse. Certains, comme les jeunes de Juventud Libre, en ont débattu souvent. Je pense qu’à partir du moment où la personne accepte (d’être dans le film), elle va essayer de donner le meilleur d’elle-même selon ses connaissances. Après, évidemment, il y a un travail de montage, tous n’ont pas la même éloquence sur les mêmes thèmes. Par exemple, quand on leur demande ce que veut dire pour eux la fameuse phrase (du Che) Patria o Muerte (la patrie ou la mort), chacun y va de son analyse personnelle quant à comment cette phrase-là résonne pour lui. À vrai dire je n’ai jamais réfléchi à ça, je suis content d’avoir la question.

FB. C’est aussi le fait que vous êtes deux Québécois en Bolivie. Ça tranche avec ce qu’on est habitués de voir dans nos films à nous. Ici on a un peu l’impression que tout le monde se cherche. Là-bas, même si les gens peuvent avoir des questionnements, leur vision du monde semble solide.

JF. Mais c’est particulier aussi, nous on a est là et on cherche des guévaristes. Veux ou veux pas, on tombe sur des gens qui connaissent le sujet et qui ont une opinion. Si on avait fait un vox-pop, on aurait eu quelque chose de différent. Des bourgeois de Santa Cruz auraient eu une vision tout autant assurée, mais anti-Che!

FB. Cela m’amène à parler du contexte bolivien. Depuis le tournage du film, il y a eu un tournant majeur, assez tragique (5). Et qu’on le veuille ou pas, cela teinte notre vision du film. Pour tout dire, en regardant le film, je me questionnais sur ce que vivaient les intervenants en ce moment, et j’avais peur pour eux. Avec les sympathies politiques qu’ils ont, ils doivent passer un sale quart d’heure!

JF. En gros, les gens de Juventud Libre ne sont pas très proches du gouvernement socialiste (de Morales). Certains sont plus à gauche et d’autres sont plus à droite, il n’y a pas d’uniformité dans leur allégeance. J’ai des nouvelles d’eux assez régulièrement. Il faut dire qu’en plus du coup d’état, la Bolivie est frappée durement par la COVID-19 : non seulement l’économie informelle est très touchée, mais en plus les pauvres n’ont plus le soutien du gouvernement socialiste, ils doivent s’organiser entre eux. Par contre, pour des gens plus proches du gouvernement qu’on a rencontrés et avec qui nous avions moins de liens personnels, je n’ai pas de nouvelles d’eux. C’est plus pour eux que ça doit être merdique. Les putschistes utilisent la pandémie comme prétexte pour repousser la date des élections, parce que les socialistes ont encore une bonne longueur d’avance dans les sondages. Le film va être présenté en Bolivie en septembre et je ne sais pas comment ça va être reçu dans le contexte. Est-ce que la bourgeoisie proche des putschistes et anti-Che va tenter de faire un scandale? J’avoue que je n’irais pas le présenter actuellement. C’est un contexte rough, j’attendrais le résultat des élections avant.

FB. Dans une scène du film, c’est peut-être moi qui surinterprète, mais on voit le groupe visiter des tombes de guérilleros tombés au combat, et l’ambiance musicale devient très oppressante à ce moment, avec des chœurs lugubres. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser au présent, avec le retour de la répression.

JF. Tant mieux si ça peut amener cet écho-là, même si, au moment du montage, il n’y avait pas encore de coup d’état. Nous avions presque déjà la version finale lorsque le coup d’état s’est produit. Mais c’est sûr que ça prend une autre dimension quand tu sais ce qui arrive ensuite. Si les commémorations (de la mort du Che) avaient dû avoir lieu en 2020, même en enlevant la COVID de l’équation, il n’y en aurait pas eues.

FB. Parlant de musique, j’ai beaucoup apprécié l’ambiance musicale du film. Elle est d’une très grande variété, on mélange entre autres la musique latino et le rap, dont tu es par ailleurs un grand amateur. Comment avez-vous travaillé l’ambiance musicale?

JF. Déjà à la base on savait qu’on voulait échantillonner de la musique bolivienne populaire. Certaines chansons afro-boliviennes ont été enregistrées directement dans les rues de Villa Serano, puis échantillonnées et remixées par François-Xavier Russell, mon compositeur et ami depuis plusieurs années. Les chansons de rap ont aussi été enregistrées à Villa Serano, par le cousin d’un ami et ensuite refilées à François-Xavier qui a fait des échantillons de musique moderne à partir de ça. Il y aussi une pièce de Carlos Puebla (un compositeur cubain) qui est méconnue mais qui est ma préférée. Les chœurs viennent de religieuses. La dernière pièce qu’on entend en est une de Mikis Theodorakis (6) qu’on a mis là un peu en hommage à Theodorakis et à Costa-Gavras, à leur caractère grandiose et à leur militantisme. Pour nous ça allait de soi même si c’est la chanson qui a coûté le plus cher. D’ailleurs une copie du film a été envoyée à Theodorakis, son agent nous disait qu’il voulait le voir. On n’a pas eu de nouvelles encore, mais juste de savoir que Theodorakis sait que deux Québécois en Bolivie ont utilisé sa pièce dans un documentaire, juste ça c’est assez pour moi!

FB. Effectivement, c’est vraiment quelque chose! À un moment donné du film, un des leaders historiques de Juventud Libre vous remercie toi et Jean-Philippe, et dit que c’est grâce à vous que ce voyage-là a été possible. Est-ce que c’est seulement une fleur qu’il vous lançait, ou tu as l’impression que, sans vous, ce pèlerinage n’aurait pas eu lieu?

JF. À partir du moment où on leur met l’idée dans la tête, ça déclenche quelque chose. Peut-être que même sans nous ils auraient faire une commémoration quelconque, dans leur ville ou ailleurs. Honnêtement, je ne pense pas qu’il l’aurait fait sans nous. C’est nous qui avons loué l’autobus. Niveau logistique, c’était déjà compliqué pour eux, partir un mois sur les traces du Che. Certains ont des familles, des responsabilités. Ça aurait pu être compliqué de trouver les fonds sans notre contribution. Nous on a payé le chauffeur, au prix qu’on pouvait mettre.

FB. Tu es un genre de Pierre Perrault, mais qui a changé les marsouins pour le Che! (Rires)

JF. On ne s’est jamais cachés de l’influence de Perrault!   

FB. Comment crois-tu que le message politique du film, qui est un appel à la révolte des peuples pour leur souveraineté et leur indépendance, va être reçu ici au Québec? Déjà, on a eu une réaction très négative de la part de Maxime Bernier (7). (Rires)

JF. Partout où je suis allé répondre aux questions des gens, je pense que c’est le genre de film qui fait du bien. Est-ce que ça peut déborder sur un public moins politisé, je l’espère. Si ça peut juste semer une graine dans l’esprit de quelqu’un, c’est bien. Une vieille dame algérienne est venue voir le film deux fois. C’est un peu le même phénomène que pour (mon documentaire sur) Reggie Chartrand, à savoir que des personnes plus âgées viennent pour se remémorer une figure qui a marqué leur jeunesse, et que des plus jeunes viennent pour découvrir quelque chose qu’on ne leur a pas enseigné. Après, quand je regarde la fierté nationale des peuples latino-américains, c’est quelque chose qui m’a toujours inspiré. Eux n’ont pas honte de leur nationalisme. Là-bas, tu peux très bien être anarchiste et respecter ta patrie et ton drapeau. Il n’y a pas de honte à aimer son pays, ça va de soi, ce n’est pas réactionnaire. Je pense que les Québécois ont en partie cette fierté, mais ne l’assument pas. En faisant ce film sur le Che, on montre que l’engagement politique, ce n’est pas seulement de militer dans un parti.

FB. Tu as déjà partiellement répondu, mais j’ai envie de te demander : un jeune Québécois qui découvre la figure de Che Guevara, quelle serait la (ou les) chose(s) de lui qu’il pourrait retenir pour s’en inspirer?

JF. La première chose, et je crois qu’elle transparait dans le film, c’est le sacrifice. Le sacrifice pour la collectivité. C’est quelqu’un qui venait d’un milieu privilégié mais qui s’est volontairement mis dans les pires situations. Après la révolution cubaine, il aurait très bien pu devenir dignitaire et se la couler douce. Il a choisi de retourner dans le maquis parce qu’il avait un idéal. Je pense qu’il faut se replonger dans son histoire pour redécouvrir des côtés de lui qui sont très intéressants.

FB. Et quels sont vos futurs projets?

JF. De ce que je sais, Jean-Philippe travaille sur un scénario de long-métrage sur François Schirm (8) et aussi sur un court-métrage sur l’émeute de la conscription à Québec en 1917, mais je ne pense pas pouvoir en dire plus. Personnellement, j’ai toujours mon scénario de long-métrage de fiction sur la boxe qui est en attente d’être déposé devant les institutions, mais ce n’est pas moi qui va le réaliser. J’ai aussi écrit un court-métrage sur un prisonnier politique basque réfugié au Québec, une fiction de 20-25 minutes. Je l’avais déposé avant Journal de Bolivie mais il avait été refusé. Même si par moment la bureaucratie te dégoute du cinéma, dès que tu as fini un film, tu te demandes quand même quel va être le prochain! (Rires) Je continue aussi mes reportages pour Tabloïd où je peux traiter d’une belle variété de sujets, proposer des trucs ou recevoir des propositions.

FB. Merci Jules Falardeau, et bonne chance pour la suite!

Notes:

(1) Le cinéaste Pierre Falardeau.

(2) La cinéaste Manon Leriche.

(3) Pierre Perrault, artisan majeur du cinéma direct, mettait ses sujets dans des situations où il pouvait guetter leurs réactions. Par exemple, c’est lui qui a poussé les habitants de l’Île aux Coudres à ressusciter la pêche aux marsouins dans son classique Pour la suite du monde (1963).

(4) Groupe militant bolivien se réclamant des idées de Che Guevara.

(5) Le 10 novembre 2019, Evo Morales, président socialiste de la Bolivie depuis 2006, a été chassé du pouvoir par un coup d’état. L’événement s’est accompagné d’épisodes de violence envers certains de ses partisans.

(6) Compositeur grec qui a notamment écrit les trames sonores des films Z (Costa-Gavras, 1969) et Serpico (Sidney Lumet, 1973).

(7) Sur Twitter, le politicien Maxime Bernier a critiqué le fait que des Québécois avait fait un film en hommage au Che, dépeignant ce dernier comme un « tueur communiste raciste et homophobe. »

(8) Militant du FLQ, décédé en 2014.